
À l’occasion des fêtes de fin d’année 2022, courez voir l’un ou plusieurs de mes coups de cœur découverts à Paris ou en Avignon, je vous promets de très beaux moments de théâtre.
Lire la suiteÀ l’occasion des fêtes de fin d’année 2022, courez voir l’un ou plusieurs de mes coups de cœur découverts à Paris ou en Avignon, je vous promets de très beaux moments de théâtre.
Lire la suite♥♥♥ Avez-vous déjà joué à un jeu risqué au point de ne plus discerner le vrai du faux, quitte à vous laisser emporter par votre imagination jusqu’à perdre le sens de la réalité ? Un homme et une femme jouent à un jeu dangereux : s’aimer pour de faux. Jusqu’où sont-ils prêts à jouer ?
Lire la suite♥♥♥ Au Philarmonique de Genève, dans sa loge, H. P. Miller (Tom Novembre) – chef d’orchestre de renommée internationale – est importuné à la fin d’un de ses concerts à maintes reprises par un spectateur envahissant, Léon Dinkel (Christophe Malavoy). Ce dernier se présente comme un de ses grands admirateurs venu de Belgique pour l’applaudir. Plus l’entrevue se prolonge, plus le comportement de ce visiteur devient étrange et oppressant… Lire la suite
♥♥ Après la cérémonie au crématorium du vieil Alphonse, sa famille et ses amis se rassemblent dans son jardin pour déjeuner. Les petits secrets comme les grands vont alors éclater sous le pin parasol. Mais toutes les vérités ne sont ni bonnes à dire, ni à entendre… Lire la suite
♥♥♥ Années 50, un appartement cossu quelque part en Europe. Irène et Fritz, semblent filer le bonheur parfait. Lui avocat pénaliste, elle au foyer, parents de deux jeunes enfants, confort bourgeois. Mais derrière les apparences, Irène, en proie à une certaine solitude, trompe son mari avec un jeune pianiste Edouard. Jusqu’au jour où elle se fait surprendre par l’étrange compagne de son amant qui souhaite la faire chanter. Commence alors une traque obsessionnelle pour Irène dont le dénouement dépassera tout ce qu’elle aurait pu imaginer….
Tiré d’une nouvelle de Stefan Zweig, « La Peur » est un huis clos amoureux construit comme un thriller qui questionne les thèmes du mensonge, de la fidélité, de la conscience et de la relation de couple. Et c’est peut-être le (seul) bémol : l’intrigue, centrée autour des tourments intérieurs du personnage d’Irène, m’a semblé manquer d’épaisseur et tirer en longueur. Fort heureusement, l’ensemble est bien compensé par le soin apporté à la mise en scène élégante et très cinématographique d’Elodie Menant, bien rythmée, haletante qui tient le spectateur en haleine jusqu’au dénouement final. A noter également l’esthétisme des costumes, maquillages, lumières, décors qui plonge le public dans un univers très « hitchcockien » extrêmement séduisant. Côté interprétation, mention spéciale à Aliocha Itovich, vraiment impeccable dans le rôle de Fritz. Helène Degy, ravissante comédienne, offre une partition plus inégale dans le rôle d’Irène, même si elle apparaît très convaincante dans les scènes de confrontation et de désespoir. Au final, un spectacle de belle facture qui a déjà séduit les spectateurs d’Avignon en 2014.
Signé Elisabeth
Théâtre Michel, 38 rue des Mathurins, 75008 Paris (métro Saint-Lazare, Madeleine)
Du jeudi au dimanche à 19h
Jusqu’au 31 décembre 2016
Crédit photo : Karine Letellier
Quand Jean-Philippe Daguerre rencontre Le Grenier de Babouchka que se racontent-ils ? Des comédies de Molière pour notre plus grand plaisir. Après Le Malade imaginaire, L’Avare, Les Fourberies de Scapin, le Théâtre Michel accueille, du 24 janvier au 1er mai 2016, la joyeuse troupe avec Le Bourgeois Gentilhomme.
Monsieur Jourdain a entrepris de devenir Gentilhomme : toute une « comédie » !
Une adaptation très artistique et libre de Jean-Philippe Daguerre qui sait concomitamment nous rappeler l’univers de Molière et celui du XVIIe siècle : des costumes somptueux, des comédiens qui s’emparent du texte et répondent en prose et sur le bon ton à Monsieur Jourdain, une scénographie en musique et orchestrée au rythme des vers, des scènes d’épée, des danses, et des turqueries. De l’exotisme, du classicisme, mais aussi des clins d’œil à la modernité : le tailleur ressemble à s’y méprendre à Karl Lagerfeld… Des effets originaux qui viennent renforcer le jeu des comédiens qui servent –des premiers aux seconds rôles –, avec un grand professionnalisme, le répertoire de Molière. Encore ! D’autres spectacles sont en préparation. On se tient au courant.
Signé Carole !
Théâtre Michel, 38 rue des Mathurin, 75008 Paris
Jusqu’au 1er mai 2016
J’avais découvert la compagnie Le Grenier de Babouchka cet automne lors d’une excellente adaptation de Cyrano au théâtre Le Ranelagh (la pièce joue d’ailleurs les prolongations jusqu’au 30 avril 2016, succès amplement mérité !). Née en 2003, la compagnie est spécialisée dans l’adaptation des « grands classiques » et fête cette année sa cinquième saison de résidence au Théâtre Michel. Sa signature ? Revisiter les grands textes du répertoire à travers des mises en scène -de Jean-Philippe Daguerre -pleines de fougue, de tonicité, et de créativité, mêlant tous les arts (combats, chants, danse et musique !) et faisant la part belle aux comédiens. Ici, ni modernisme gratuit, ni démagogie, ni décor sophistiqué, juste l’envie de proposer un bon et beau théâtre, populaire, solide et accessible aux enfants dès 7/8 ans.
J’ai passé de nouveau un excellent moment devant les facéties du jeune et rusé Scapin, en proie à régler les intrigues amoureuses de ses maîtres ! Une mise en scène vive, éclairante et je dois dire, formidablement « portée » par l’interprétation d’un comédien étonnant et d’une grande aisance : Kamel Isker, qui offre, d’un bout à l’autre de la pièce, une prestation magistrale dans le rôle titre: une vraie présence scénique, un engagement physique total, un texte parfaitement approprié et retranscrit, aussi à l’aise dans les scènes de bastonnade que dans les moments d’intimité et d’émotions. Bravo à lui ainsi qu’à l’ensemble des comédiens.
Bref, du bel ouvrage ! Et en cette période de vacances de Noël, un spectacle à conseiller chaudement à celles et ceux qui veulent faire découvrir le théâtre classique aux plus jeunes.
Le point de vue d’Elisabeth
Théâtre Michel, 38 rue des Mathurins, 75008 Paris
Selon les jours 10h00, 10h15, 14h15, 16h00
Jusqu’au 7 mai 2016
Site web Le grenier de Babouchka : http://www.legrenier.asso.fr/
Quand un sujet fort d’actualité, tel que les dérives du marketing pharmaceutique, est traité avec un humour décapant sans jamais être tourné en dérision, c’est… une prouesse.
Et Maaïke Jansen (Éva Makovski), Laurence Pierre (Michèle Lombard, la journaliste), Dany Laurent (Andrée Lesueur, la voisine), Gérard Maro (patron des laboratoires Lexo et ex-amant d’Eva) et Maïmouna Gueye (Hortense, une auxiliaire de vie) y sont parvenus en interprétant sur un ton très juste et avec beaucoup de piment le texte de Clément Koch.
Éva Makovski, scientifique de renom en physique moléculaire, ancienne employée des laboratoires Lexo éclaboussés par un scandale, écoule des jours bien monotones, en Suisse. Elle meuble son temps en recevant dans la chambre de sa maison de retraite sa petite voisine Andrée Lesueur avec qui elle partage complicité et pâtes de fruits quand celle-ci ne l’espionne pas l’oreille collée à sa porte ; de temps à autre, elle s’exerce à mourir ou regarde par la fenêtre, de l’autre côté de la route… Mais que regarde-t-elle ? Hortense, une auxiliaire de vie, qui n’a pas sa langue dans sa poche et « qui ne s’en laisse pas compter par les vieux hommes retraités », rythme la journée par ces irruptions. Ce matin, Michèle Lombard, une jeune journaliste entreprenante, après deux heures d’attente à la réception, est enfin autorisée à monter dans la chambre d’Éva pour l’interviewer. Quand elle pénètre dans sa chambre, Andrée lui apprend qu’elle vient de mourir. Entre-temps, Gérard Maro, patron de Lexo et ex-amant d’Éva, informé de la venue de Michèle Lombard, se rend sur place, apeuré par un nouveau scandale.
L’industrie pharmaceutique tousse pendant 1h40, atteint par le mal universel du profit à tout prix. Maaïke Jansen, Laurence Pierre et Dany Laurent savent particulièrement regagner notre confiance dans l’humanité et nous réunir par le rire. Espérons qu’elles ont raison…
Signé Carole !
Théâtre Michel, 38 rue des Mathurins, 75008 Paris
Du mercredi au samedi à 21h00
À 16h30 le samedi (16h15 dès le 28 novembre) et à 16h45 le dimanche
Jusqu’au 2 janvier 2016
© Franck Harscouet
© Franck Harscouet
© Franck Harscouet
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