
♥♥♥♥ Flamboyante ! Voici le premier mot qui me vient à l’esprit en pensant à l’adaptation théâtrale de Pauline Bayle. Aussi flamboyante que le chef-d’œuvre dont elle est tirée (ce texte fait partie du vaste ensemble de romans intitulé La Comédie humaine), elle réussit le tour de force de résumer l’essentiel du propos de Balzac en y apportant une acuité et une énergie très contemporaines. Elle a reçu à juste titre le grand prix du Syndicat de la critique en 2022.
Tout le monde connaît l’histoire de Lucien de Rubempré (né Chardon), ce jeune poète « monté » à Paris pour y chercher la gloire littéraire qui, après avoir connu une ascension fulgurante comme journaliste et rencontré le grand amour, perdra tout ce qu’il possède (et au passage, un peu de son âme) dans les cercles délétères de l’édition littéraire et du journalisme du XIXe siècle, où derrière la comédie des apparences se profilent rapports de force, ambition et intérêts personnels. La pièce s’appuie sur trois comédiennes et deux comédiens, excellents, qui endossent avec célérité tous les rôles.

