♥♥ La Compagnie Alcandre présente au Théâtre Douze, dans une mise en scène de Guillaume Dollinger, le chef d’œuvre d’Albert Camus Caligula dont le rôle titre a été créé par Gérard Philipe sur la scène du théâtre Hébertot.
En 1945, la pièce est reçue comme une fable sur les horreurs du nazisme. De nos jours, on peut l’assimiler à tous les despotes cruels de toutes les époques et de toutes les latitudes. Chacun d’eux ont une logique meurtrière et maléfique qui leur est propre. Caligula nous raconte l’histoire de cet empereur romain manipulateur, monstrueux, sanguinaire en quête incessante de l’impossible.
Sur une scène, de rares éléments de décor. Pour les costumes (délibérément de ligne contemporaine pour mieux s’inscrire dans notre présent), le noir succédera au blanc du premier tableau, couleur de la mort et du deuil.
Si le texte d’Albert Camus résonne avec notre sombre actualité alternant avec un bel équilibre les scènes de caprice, de désespoir comme de cruauté, il nous semble qu’il aurait gagné par une interprétation plus rythmée et une mise en scène plus cadencée. Néanmoins, on ne reste pas indifférent devant une telle tragédie qui nous invite à la réflexion et à la vigilance politique. ♦
Le regard d’Isabelle
Théâtre Douze, 6 avenue Maurice Ravel – 75012 Paris (Métro : Porte de Vincennes (1) ou Porte Dorée (8) puis le T3a (Montempoivre)
Jusqu’au 14 avril 2019 du jeudi au samedi à 20h30, le dimanche à 15h30.
Durée : 1h45
Crédit photos : Compagnie Alcandre