♥♥♥♥ Bruno, pilier du Roman d’un Acteur, et Ferdinand sont en route vers la Belgique. Destination : la maison de la famille Pétrieux, gros cultivateurs de betteraves et parents de Jean-Marie, ami comédien de nos héros, pour une petite halte gastronomique avant de rejoindre le Casino de Namur… Lire la suite
Archives de Tag: Philippe Caubère
CLÉMENCE (LA BALEINE ET LE CAMP NATURISTE) – THÉÂTRE DE L’ATHÉNÉE
♥♥♥♥ Ferdinand Faure tire sa révérence. Il fallait bien que ça arrive… écrit Philippe Caubère. Il nous faut donc dire Adieu à Ferdinand, alter ego théâtral du comédien. Lire la suite
ICI LES AUBES SONT PLUS DOUCES – THÉÂTRE DOUZE
♥♥♥ 1942. Un petit dépôt de chemin de fer dans un coin perdu de l’URSS est sous le commandement de Vaskov, adjudant-chef vieillissant et dévasté par les bleus de l’existence. Il vit désormais conditionné par le règlement militaire. Un jour, on remplace ses soldats trop bons vivants par des soldates : un peloton de jeunes filles âgées de 16 à 22 ans, pleines de vie et d’insouciance, très attachées à des préoccupations bien féminines en ces temps de guerre. Un jour, une patrouille allemande rôde dans les parages…
Roman de Boris Vassiliev, « Ici les aubes sont plus douces », est un classique de la littérature russe du XXe siècle. C’est une chronique douce amère sur l’engagement des femmes sur le front russe pendant la Seconde Guerre mondiale. Pour la première fois, il est adapté sur les scènes françaises de théâtre.
Si on regrette que le texte manque de consistance et de rebondissements avec néanmoins de beaux moments de grâce et d’émotion, la mise en scène de Marie Lauricella et Olivia Combes est originale, sobre et dynamique mêlant avec grâce et virtuosité vidéos, chants et chorégraphies. Les lumières judicieuses de Denis Koransky enveloppent avec magnificence le superbe décor de Lou Pfaffmann et soulignent les heures et les jours qui s’écoulent. Tous les acteurs – Guy Vouillot (en alternance avec Antoine Lelandais), Olivia Combes, Fanny De Rivoyre, Marie Lauricella, Claire Le Fouler, Anaïs Nicolas, Julie Martigny, Sabine Laurent et Philippe Caubère (voix off) – sont talentueux et authentiques dans la tragique cruauté du destin de ces combattants de l’ombre.
Voilà un spectacle hors norme ne ressemblant à aucun autre. A voir pour découvrir tous les arts de la scène et pour ne jamais oublier que les femmes ont depuis toujours joué un rôle marquant dans la grande Histoire.
Le regard d’Isabelle
ICI LES AUBES SONT PLUS DOUCES
Théâtre Douze – Maurice Ravel, 6 avenue Maurice Ravel – 75012 Paris
Jusqu’au 11 décembre 2016 du mardi au samedi à 20h30, le dimanche à 15h30.
Durée 1h30.
LA DANSE DU DIABLE – THÉÂTRE DE L’ATHÉNÉE
♥♥♥♥ Comédien solaire. Comédien unique. comédien absolu. Philippe Caubère. Mégalomane de théâtre. Sur lui, on a tout dit, tout écrit, tout entendu. Les papiers dithyrambiques pleuvent ces jours-ci dans la presse pour saluer son retour sur les planches du théâtre Athénée dans deux de ses spectacles cultes : « Le Bac 68 » et « La Danse du Diable », extraites de son entreprise colossale initiée il y a 35 ans de raconter et jouer sa vie sur scène. Laissons la parole à Caubère : « La Danse du Diable est un spectacle joué par un seul acteur, qui en est l’auteur ; mais ce n’est pas un « one man show », ni une série de sketches ; c’est une histoire ; comique parce que j’espérais qu’elle fasse rire, fantastique parce que je voudrais qu’elle fasse un peu rêver… ».
A celles et ceux qui connaissent déjà l’univers du comédien, il suffira d’évoquer Claudine -le personnage maternel, fil rouge de tous ses spectacles- Madame Colomer, Isabelle et ses pataugas dans la colline, les gonzes en scooter Malaguti filant vers l’Estaque et Ferdinand Faure (l’alter ego de Caubère), ce gamin de Marseille né en 1950 et les premiers héros de son enfance, son amour fou du théâtre, ses premiers pas d’apprenti comédien. A celles et ceux qui ne le connaissent pas, allez découvrir l’univers enchanteur d’un des plus grands comédiens français.
Dans ce marathon théâtral de 3 heures écrit en 1981 et toujours joué depuis (un record), Caubère irradie et nous embarque irrésistiblement dans cette tranche de vie avec une générosité et un talent infini. Tout seul avec sa chaise en bois sculptée et son petit banc sur l’immense plateau noir de l’Athénée, le comédien brosse une galerie de portraits plus savoureux les uns que les autres, déroule avec un talent sans pareil les épisodes de sa jeunesse, cabotine, sautille comme un cabri, se roule par terre, use et abuse d’onomatopées, excelle dans les imitations, nous entraîne dans le voyage infini de sa vie jusqu’à l’épilogue d’une émotion rare et d’une grâce absolue. Mardi dernier, bien entourée d’un public tout acquis à sa cause d’un des comédiens les plus fascinants de notre époque, j’ai passé un moment de théâtre inclassable et exceptionnel. Bravo monsieur Caubère.
Signé Elisabeth
Théâtre Athénée Louis-Jouvet, square de l’Opéra Louis-Jouvet, 7 rue Boudreau, 75009 Paris (Metro Opera, Havre-Caumartin)
Jusqu’au 20 novembre 2016
Les mardis à 19h et les dimanches à 16h
Durée : 3 heures (hors entracte)
Crédit photos : Michèle Laurent