
♥♥♥♥ Paris. Fin des années 1940. Paul Weylberg, célèbre mécène, collectionneur d’art et séducteur invétéré, est mystérieusement assassiné. Huis clos chez l’artiste peintre Noël Martin et sa femme Belle, amis de la victime. Noël, mari jaloux, semble particulièrement nerveux à l’annonce du meurtre. Il soupçonne Belle, si coquette, si jolie et si courtisée, de lui mentir sur la nature de ses relations avec feu Paul Weylberg. L’arrivée, puis l’omniprésence du commissaire Maria, chargé de l’enquête, sème le trouble dans le ménage Martin, et pousse Noël dans un état d’anxiété toujours plus intense. Manifestement, il a quelque chose à cacher et l’enquête semble toujours tourner autour de lui…
L’intrigue, concoctée avec maestria par Stanislas-André Steemann et mise en scène avec sobriété mais efficacité par Raphaëlle Lemann nous transporte non pas au 36, quai des Orfèvres, comme le titre de la pièce nous laisserait l’imaginer, mais dans un luxueux atelier d’artiste du 16e arrondissement de la capitale.
Si comme moi vous n’êtes pas franchement portée par les intrigues policières, vous serez néanmoins séduit autant par le jeu des comédiens (François Nambot, Bertrand Mounier, Malvina Morisseau, Raphaëlle Lémann et Philippe Perrussel) – tous excellents – que par l’affaire Weyberg, rondement menée par le commissaire Maria. Présentée dans des décors et costumes des années 1940, mais aussi par des annonces dont je garde délibérément le secret, cette histoire de légitime défense est parsemée de pointes d’humour et de surprenants rebondissements qui tiennent absolument tous les spectateurs en haleine d’un bout à l’autre jusqu’à les ébahir littéralement au tomber de rideau.
Quai des Orfèvres. Légitime défense est riche d’une multitude de saveurs et de surprises. Succès public assuré.
Le regard d’Isabelle
QUAI DES ORFÈVRES. LÉGITIME DÉFENSE
Théâtre du Petit-Montparnasse
31, rue de la Gaîté – 75014 Paris
Jusqu’au 31 mars 2023
Du mardi au samedi 19 h, dimanche 17 h