♥♥♥ Madame de la Carlière, jeune veuve mariée de force par ses parents à un vieil homme riche et qui, à la mort de ce dernier, prend pour second mari le Chevalier Desroches à la condition qu’il lui reste fidèle. Après deux années de mariage heureuses, le Chevalier rompt son engagement en entretenant une relation épistolaire avec une ancienne amie. Apprenant cette trahison, elle lui offre le scandale tant promis et redouté à la foule qui sera sans pitié…
Madame de la Carlière fut publiée une première fois en 1773 dans la ‘‘Correspondance Littéraire’’, puis en 1798 sous un nouveau titre : ‘‘De L’inconséquence du Jugement Public de nos Actions particulières’’. Diderot y dénonce, à travers l’histoire des amours du Chevalier Desroches et de Madame de la Carlière, l’attitude de la « foule imbécile » qui juge des personnes sans connaissance des multiples causes qui les font agir ainsi.
La nouvelle de Denis Diderot, adaptée et mise en scène avec un certain raffinement par Hervé Dubourjal, nous propose une réflexion satirique sur la condition féminine, l’absurdité des lois et des institutions qui brident le naturel de l’homme.
Interprété talentueusement par Caroline Silhol et Hervé Dubourjal, Nous, nous aurions apprécié un phrasé plus fluide et un jeu plus moderne…Néanmoins, Madame de la Carlière sera apprécié des amoureux de Denis Diderot et des Lumières, de la philosophie et de la littérature.♦
Le regard d’Isabelle
Théâtre Le Lucernaire, 53 rue Notre-Dame-des-Champs, 75006 Paris
Du mardi au samedi à 20h00, le dimanche à 15h.