♥♥♥♥ Le spectacle retrace la lente descente aux enfers de Camille Claudel de sa rencontre destructrice avec Auguste Rodin jusqu’à son dernier souffle de vie après avoir été enfermée dans des asiles d’aliénés à Ville Evrard puis à Montfavet pendant trente longues années. Totalement paranoïaque, elle se croyait persécuter par la bande à Rodin dans son atelier situé au 19 Quai Bourbon à Paris.
« Comment ne pas devenir folle quand on est seule et l’on parle à personne ? » écrira t’elle si justement. Elle refuse de dessiner, et plus encore de sculpter. Par contre, elle écrit des lettres à Rodin bien sûr mais aussi sa mère, sa sœur, son frère. Malgré ses nombreuses requêtes, elle ne recevra aucune visite ni de sa mère, ni de sa sœur. Quant à son frère Paul, il viendra la voir une fois par an.
Charles Gonzalès (auteur, metteur en scène, interprète) ne devient pas Camille Claudel, il EST Camille Claudel dans ce spectacle qu’il a écrit à partir de sa correspondance. La performance de l’interprétation est magistrale, fabuleuse, bouleversante, prodigieuse, fascinante, inoubliable, extraordinaire ! La folie de Camille Claudel le hante et le dégrade sous nos yeux avec un talent impressionnant, époustouflant, voire MA-GIS-TRAL. Telle une évidence, c’est le spectacle à surtout ne pas manquer. ♦
Le regard d’Isabelle
Théâtre de Poche Montparnasse, 75 Boulevard du Montparnasse – 75006 Paris – Métro : Montparnasse Bienvenue
Jusqu’au 16 avril 2018, le lundi à 19 h.
Durée : 1h15