
♥ Le plaisir d’écrire est légèrement éteint ce matin pour restituer « Là où je croyais être, il n’y avait personne » proposé dans le IN cette année. Le synopsis « Bert et Anaïs sont à la recherche d’une idole : Marguerite Duras. A sa façon, ils écrivent une histoire : celle d’une soeur qui aime son frère » pouvait laisser présager le meilleur …ou le moins bon. J’opterais pour la deuxième réponse, tant je suis restée au bord du chemin de ce spectacle d’une grande vacuité.
Ce spectacle ne questionne pas Duras la femme ni ne cherche à explorer ses zones d’ombre ou de lumière mais bien Marguerite Duras l’écrivain, son écriture et sa démarche créative. Alternant saynètes et dialogues plus ou moins décalés, les deux comédiens Anaïs Muller et Bertrand Poncet- qui ont le mérite de ne pas se prendre au sérieux – tricotent un spectacle farfelu, foutrac et excessivement verbeux, où l’on se sait jamais vraiment s’il faut réfléchir, rire, sourire. Un peu de tout cela en somme sans jamais vraiment savoir où l’on va. Et la frustration de ne jamais trouver réponse à la question centrale : en quoi l’écriture de Duras éclaire-t-elle les rapports humains ? En quoi sa démarche créative est-elle différente ? Quelle artiste était-elle ? Tant de mots pour dire si peu. Dommage
Signé Elisabeth
Crédit photos : Christophe Raynaud de Lage