
♥♥ Michelle, aide-soignante spécialiste coiffure, s’apprête à affronter avec dérision ce que l’on appelle communément « la seconde phase de sa vie ». Accompagnée de son fils, elle assiste aux divers rites de passage qui marquent peu à peu son avancée dans l’âge. Dans les vapeurs d’Elnett, s’engouffrent progressivement des souvenirs de son Algérie natale : vinyles, eau de rose et d’oranger, petits verres Blida…
La fable de Magali Mougel, une réflexion sur l’âge et la fragilité de nos existences, se voulait poétique et malicieuse. On assiste à la répétition de la même scène par trois fois pour bien signifier le temps qui s’écoule inéluctablement et on entend des propos qui tournent en rond sans rien apporter de probant à l’intrigue. Pas un mot sur le terme d’une activité professionnelle de toute une vie, l’inquiétude des proches sur l’altération de la mémoire ni le début de la perte d’autonomie… Comment aborder la vieillesse sans aborder ces points essentiels ? Quant à la poésie et à la malice, nous ne les avons jamais entraperçues.
Le tout nous a semblé assez confus parfois même incompréhensible (la comédien qui s’enduit volontairement de terre à plusieurs reprises) et ne nous a pas vraiment convaincu même si les comédiens défendent au mieux le propos par leur interprétation.
Le regard d’Isabelle
ARTÉPHILE, 5 bis, 7 rue Bourg Neuf, 84000 Avignon
Du 7 au 27 juillet – jours impairs – à 14h55
Crédit photos : le bus digital