♥ Je suis passée complètement à côté du spectacle « Ceux-qui-vont-contre-le-vent » de Nathalie Béasse, une jeune metteuse en scène française programmée pour la première fois au festival d’Avignon. Un titre énigmatique pour un spectacle qui l’est tout autant…
Comment résumer ce spectacle ? Quel en est le fil rouge ? La signification ? L’ambition ? Je serais curieuse qu’on me donne des clés de lecture de ce « travail scénique » bien singulier et complètement décontenançant. Sur le plateau, pendant 1 heure 30, une petite communauté de vie (7 comédiens – 4 femmes et 3 hommes) dont on ne connaîtra jamais rien, enchaînent des tableaux, souvent sans paroles, déconnectés les uns des autres, dont on peine à comprendre le sens et l’unité. Ainsi l’on y voit dans une ambiance d’ultra moderne solitude : une scène de repas autour d’une table volante « engloutissant » les convives les uns après les autres, des pas de deux chorégraphiés (souvent longues et répétitives), des batailles de vêtement qui épuisent les comédiens, une jeune femme perdant l’équilibre sur une table, le groupe tentant de progresser sur un plateau roulant tout en tenant une cinquantaine d’oranges, un personnage enfouissant le groupe sous de grands sacs plastiques, un jet de fleurs collantes au sol autour d’un personnage allongé, jusqu’à une séquence exutoire finale qui voit les comédiens crever 80 ballons et s’asperger à grands seaux d’eau. Quelques tirades incompréhensibles -et la plupart du temps mal déclamées – ponctuent ce spectacle proprement décontenançant, d’une grande vacuité et qui laisse le spectateur bien seul face à lui-même. Un grand moment de solitude.
Signé Elisabeth
Cloître des Carmes, Place des Carmes, Avignon
21H30 jusqu’au 13 juillet
Durée 1h30
Crédit photos : Christophe Raynaud de Lage



