Dès la sortie du train en gare d’Avignon, cette agréable et sempiternelle chaleur du sud, le bruit des cigales, le ciel azur, ce mistral léger. La grisaille parisienne de cet matin est déjà loin. 5 juillet, premier jour du 75e festival d’Avignon, une renaissance après l’édition manquée de 2020. La ville, embellie par une lumière généreuse, est encore étonnamment calme.
En ce début d’après-midi, quelques comédiens déambulent dans les ruelles aux pierres claires, escabeau et affiches au bras, à la recherche du bon emplacement. Et demain à n’en pas douter, les murs d’Avignon seront tapissés de « mers » d’affiches, même si aujourd’hui beaucoup militent pour la disparition de cette pratique, jugée non écologique…. Pendant ce temps, on apprend que Roselyne Bachelot vient de nommer le metteur en scène portuguais Tiago Rodrigues directeur du Festival d’Avignon à partir de l’édition 2023.
Je prends mes quartiers au lycée Saint-Joseph, au coeur des remparts. J’ai rejoint cette année le Centre de Jeunes et de Séjours au Festival d’Avignon, le CDJSFA pour les intimes. Une association qui a pour objet de donner à des jeunes, adultes ou famille la possibilité de découvrir le festival d’Avignon, à travers un programme d’échanges, d’ateliers, de rencontres. Nous sommes 16 festivaliers, venus des 4 coins de France, chevronnés en théâtre et très grands connaisseurs du Festival qu’ils fréquentent pour certains depuis plus de 20 ans. Alors, à l’heure des repas pris dans la cour du lycée, sur des grandes tables en bois éclairées par des lampions (petit bonheur d’été), les anecdotes et souvenirs de spectacles mémorables sont légion. Et l’envie de découvrir les premiers spectacles démangent déjà. Rendez-vous demain 12h pour le feuilleton théâtral d’Olivier Py « Hamlet à l’impératif » au jardin Ceccano. Que le festival commence !
Signé Elisabeth





