♥♥ Ce n’est pas parce que Louise a passé toute sa vie en usine à enfiler des baleines de parapluie qu’elle n’a pas d’opinion sur la vie et la société. Et c’est ce qu’elle va prouver à son fils Antoine, ex-sportif devenu Youtuber, en décidant de se présenter aux prochaines élections municipales de sa commune…
Cette chronique sociale est une belle leçon de vie, pleine de tendresse, de générosité et d’espérance. Myriam Boyer y incarne avec la bienveillance qu’on lui connaît cette ouvrière pleine de bon sens prête à se battre contre notre société de consommation et de marketing et pour un meilleur avenir pour Antoine, son fils unique. L’interprétation de Myriam Boyer comme de Prune Lichtlé et de Guillaume Viry est empreinte de naturel et d’authenticité. Comme le décor vintage qui a un certain charme. La mise en scène de l’auteur, Emmanuel Robert Espalieu, est pleine de belles trouvailles pour occuper au mieux le plateau au fil des scènes qui se déroulent dans différents lieux.
Néanmoins, avouons-le, le texte d’Emmanuel Robert Espalieu ne nous a pas convaincu. Des longueurs mais surtout une intrigue et des scènes cousues de fil blanc. Louise et la vraie vie. On imagine la fin de son aventure dès les premières tirades et rien ne vient compromettre l’inéluctable de se produire. Tout y est, bien peaufiné, mais il manque un petit quelque chose pour réveiller le déroulé… « C’est gentillet » m’a confiée ma voisine d’un soir. Voilà qui est tout simplement dit.
Louise au parapluie. À ne pas manquer par les inconditionnels de Myriam Boyer. Ils ne seront pas déçus, pareille à elle-même : toujours aussi généreuse sur scène. Ses partenaires sont tout autant à sa hauteur.♦
Le regard d’Isabelle
Théâtre du Gymnase, 8 boulevard de Bonne Nouvelle – 75010 Paris
En septembre : Du mardi au samedi 20h – dimanche 17h
En octobre : mardi mercredi 20h – jeudi vendredi et samedi 21h30 – Dimanche 15h30
Durée : 1h30
Crédit photos: Jérémy Mathur