♥♥ 1942. Paris. Un couple tente de survivre aux heures troubles de l’Occupation : Robert (Philippe Bertin), professeur d’Histoire, a une façon si personnelle de traiter la guerre de 14-18 que cela pourrait lui valoir quelques ennuis des autorités militaires. Quant à Suzanne (Isabelle Fournier), son épouse, elle travaille chez un impresario de chanteurs lyriques et approche d’un peu trop près les officiers allemands. Qu’adviendra-t-il de leur couple déjà si ébranlé par un évènement lié aux dernières heures de la Première Guerre mondiale ?…
L’intrigue (signée Philippe Sabres) se tisse entre la salle de classe de l’époux et la salle à manger de l’appartement du couple… Bien rapidement on comprend quel évènement a secoué le couple. Plus encore on imagine sans encombre l’issue qui se profile implacablement.
On a apprécié la mise en scène (signée encore Philippe Sabres) et plus encore le décor plus vrai que nature, riche de trouvailles scénographiques (Olivier de Logivière). Quant au jeu des comédiens, il est sensible et nuancé. L’évocation des affres intimes de ces deux êtres touchés par la destinée aurait gagné à être plus alerte. « Trois quarts d’heure avant l’armistice » reste à voir pour l’évocation de quelques pages de la grande Histoire.♦
Le regard d’Isabelle
TROIS QUARTS D’HEURE AVANT L’ARMISTICE
Théâtre Essaïon, 6 rue Pierre au Lard, 75004 Paris (Métro : Hôtel de ville / Rambuteau)
Jusqu’au 18 novembre 2017 les jeudis, vendredis, samedis à 19h30.
Durée : 1 h 20.