
♥ Tess Derose s’entend à dénoncer le radicalisme musclé de certaines nouvelles féministes, à défendre une vision bienveillante aussi personnelle que truculente de la féminité, à analyser avec finesse et pitrerie l’évolution singulière des rapports hommes-femmes au 21e siècle. Tel est le pitch de Tinder Bueno. Mais comme le prétend le dossier de presse, le seul-en-scène de Tess Derose n’est pas « savoureux, haut en couleur, inattendu et hilarant », mais vraiment pas du tout « euphorisant, à l’humour décapant qui chatouille là où ça fait mal… » Tinder Bueno, c’est fichtrement mauvais.
En pénétrant dans la petite salle du Théâtre du Gymnase, j’espérais passer un moment de belle humeur tout en étant invitée à réfléchir autour de la condition des femmes. Malheureusement, le propos poussif de Tinder Bueno n’est ni instructif ni comique ni déjanté, il s’avère fade et ennuyeux d’un bout à l’autre du déroulé de la représentation dans un rythme sans ressort. Les parodies des chansons de Balavoine, Berger, Sanson ou Cabrel sont sans originalité et bien pâles côté cocasserie. Quant à leur interprétation, elle est transparente.
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