♥♥♥♥Le Caravage est le peintre controversé du XVIIème siècle : son œuvre est autant d’un réalisme brutal que d’un érotisme troublant. Artiste rebelle dévoré par des passions amoureuses ténébreuses, il devint le maître du clair-obscur.
Cesare Capitani, très inspiré par la biographie rédigée par Dominique Fernandez (« La Course à l’abîme » éditée chez Grasset), met à nu sa vie sulfureuse avec un talent remarquable. Bien entendu, je pourrai vous la conter par le détail. Je préfère sans tarder vous inviter à rencontrer Caravage en personne au Lucernaire car Caravage, c’est lui, c’est Cesare Capitani. Sa force d’interprétation atteint le summum de l’exceptionnel.
Quant à la mise en scène de Stanislas Grassian, elle est stupéfiante de beauté et de réalisme : les tableaux du maître naissent fugacement sous nos yeux. Laetitia Favart, qui joue tour à tour une multitude de personnages, est talentueuse à souhait. Quant aux jeux de lumière, ils sont sublimes de magnificence.
« Moi, Caravage » est une œuvre d’art à l’état pur. Ex-cel-lent ! A voir absolument par les amateurs d’art comme par les amoureux du théâtre… Un des meilleurs spectacles du moment.
Le regard d’Isabelle
Le Lucernaire, 56 rue Notre Dame des Champs, 75006 Paris (métro : Vavin, Notre Dame des Champs)
Du mardi au samedi à 18h30 jusqu’au 12 mars 2017 (en italien les mardis)
Crédit photos : B. Cruvellier





L’autre Galilée est le portrait inattendu et surprenant du mathématicien, physicien et astronome de génie Galileo Galilei du XVIe siècle connu de tous pour sa célèbre phrase « Et pourtant elle tourne ! ». Mais peu d’entre nous savent que cet homme était aussi drôle que passionnant, philosophe, précurseur et défenseur obstiné de la liberté de pensée. Pendant toute son existence, il s’est battu pour la séparation de la science et de la religion : « La Bible doit nous apprendre comment on va au ciel et non comment va le ciel. » Jamais il ne cessera de se battre pour lutter contre les dogmes de l’Eglise catholique et les préjugés de certains scientifiques. Pour éviter le bûcher de l’Inquisition, il abjura en juin 1632. Cela ne le détournera pas pour autant de sa quête de vérité de la science, quitte à contredire les Saintes Ecritures même s’il se déclare un bon croyant. Il faudra patienter jusqu’en 1992 pour que le Saint-Siège reconnaisse que Galilée avait raison : la Terre tourne bien autour du soleil et non le contraire.