DU CHARBON DANS LES VEINES – THÉÂTRE DU PALAIS-ROYAL

♥♥♥♥ 1958. Noeux-Les-Mines, petite ville minière du nord de la France. Pierre et Vlad sont les deux meilleurs amis du monde. Ils partagent tout leur temps en creusant à la mine, en élevant des pigeons voyageurs et en jouant de l’accordéon dans l’orchestre local dirigé par Sosthène, personnage central de cette petite sphère joviale et haute en couleur, malgré la poussière du charbon. À partir du jour où Leila, la jeune et jolie Marocaine, vient jouer de l’accordéon dans l’orchestre, le monde des deux meilleurs amis ne sera plus le même…

Jean-Philippe Daguerre (Adieu Monsieur Haffmann et Le Petit Coiffeur), à l’écriture et à la mise en scène, récidive avec Du charbon dans les veines. Il nous conte la vraie vie de ces sept personnages (Jean-Jacques Vannier, Aladin Reibel, Raphaëlle Cambray, Théo Dusoulié, Julien Ratel, Juliette Béhar, Jean-Philippe Daguerre), tous si attachants, dans leur existence au quotidien comme dans leur sphère familiale, amicale et professionnelle. Des moments de vie à échelle humaine, tous si généreux, avec des traits d’humour et d’émotion, qui retiennent notre attention d’un bout à l’autre de la représentation comme la scénographie soignée, la mise en scène sobre et délicate, le jeu des comédiens si juste, la qualité d’interprétation musicale, le propos empreint du bel esprit de solidarité si cher aux gens du Nord comme dans les bassins houillers.

Du charbon dans les veines, un spectacle populaire plein d’humanisme et de résilience.

Le regard d’Isabelle

© Grégoire Matzneff

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