
L’association La Strada & Cies est fondamentalement animée par le désir de rencontrer, faire connaître, soutenir les artistes, défendre des textes, des écritures artistiques singulières, comme autant de fenêtres à maintenir ouvertes sur notre monde. Elle propose aux créateurs un accompagnement presse, diffusion, montage de production, conseil en développement et formation. La Strada & Cies s’engage pour que la diversité des propos et des pratiques artistiques ait leur place dans le monde culturel actuel. Rencontre avec Catherine Guizard, la directrice de l’association.
Coup de théâtre : Voici quelques années, vous avez créé La Strada & Cies. Quel était votre projet ?
Catherine Guizard : Mon projet initial était d’accompagner des artistes dans leurs créations aussi bien en recherche de production, diffusion et presse. Aussi, j’ai choisi de nommer l’association La Strada & Cie pour exprimer l’idée du chemin, de la route (la strada, en italien) à parcourir ensemble. Aujourd’hui, c’est un collectif qui accompagne les porteurs de projets artistiques au sein du spectacle vivant. Fondé en Île-de-France voilà vingt-cinq ans, il s’est depuis agrandi en région Paca. Cet aller-retour Paris-Marseille est sa force. Après avoir travaillé à tous les postes en production, je m’occupe actuellement essentiellement de la presse. Je suis donc l’attachée de presse des compagnies qui nous font confiance.
Quelle est votre vocation ?
C. G. : La Strada & Cies, c’est un fil au gré des créations et des affinités. Pour les compagnies, c’est la nécessité de faire émerger leur spectacle, quelle que soit la nature de leur projet, la taille et les moyens de sa réalisation. Pour nous, c’est notre engagement à susciter la curiosité, l’intérêt des journalistes, des programmateurs, du public sans à priori quant au propos mais sans angélisme non plus : la qualité et la pertinence artistique doivent être au rendez-vous. Avec La Strada & Cies, pas de garantie du triptyque Le Monde/Libération/ Télérama, ni de tournée assurée. Patience et humilité sont les meilleurs garants d’un chemin qui finit par s’éclairer. C’est cela qui nous permet de reprendre notre roulotte chaque matin et d’avancer pas à pas. En somme, La Strada & Cies, c’est un engagement pour que la diversité des propos et des pratiques artistiques ait leur place dans notre monde culturel.
Vous proposez plusieurs services aux jeunes compagnies : presse, diffusion, montage de production, conseil en développement, formation. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
C. G. : L’accompagnement des compagnies se fait autour de trois points spécifiques.
1. Presse.
En amont de l’événement, la presse écrite et la presse audiovisuelle sont contactées. Selon la thématique du spectacle, des recherches plus spécifiques sont faites qui incluent les secteurs théâtre, danse, cirque, jeune public et arts de la rue. L’accompagnement presse est proposé aussi bien pour la programmation à l’année d’un théâtre, de festivals que pour des créations de compagnies.
2. Diffusion – montage de production Strada Diffusion.
Tout au long de l’année, chacune d’entre nous parcourt un bout de chemin aux côtés des équipes artistiques, qu’il soit sur le long cours ou ponctuel. Les compétences mises en œuvre pour ce développement sont le montage de production, la diffusion, la prise de rendez-vous, la communication à destination des professionnels et une connaissance approfondie des réseaux du spectacle vivant.
3. Conseil et développement Strada Diffusion.
Lorsqu’une compagnie nous appelle dès sa création, nous lui apportons toute l’aide possible pour se structurer, se mettre en contact avec les bons partenaires et créer un fichier de contacts.
Pour La Strada & Cies, accompagner des artistes, c’est être à leur écoute pour mieux les aider à se révéler, parfois à reconsidérer leur projet. C’est là où nous tenons une place prépondérante par notre conseil. Notre connaissance du terrain nous permet d’aiguiller les artistes sur de belles rencontres avec des directeurs de lieux.
Votre activité est-elle déterminante dans la réussite publique d’un spectacle ?
C. G. : Le travail de l’attachée de presse est l’un des rouages qui permet la réussite d’un spectacle, mais si la presse est déterminante sur la venue du public et les possibilités d’achat des spectacles par des salles – un article de presse, un passage à la télé rassure les uns, conforte les autres à franchir le cap de découvrir cette pièce, de la programmer dans une tournée ou un festival – elle n’est pas le seul point déterminant dans le succès d’un spectacle.
Chaque année, vous êtes présente au Festival Off d’Avignon. Quels sont vos principaux objectifs ?
C. G. : Apporter la plus grande visibilité aux compagnies pour lesquelles nous nous engageons, les faire rayonner afin que le public, sécurisé par la publication d’articles et de chroniques, et donc en confiance, puisse découvrir des auteurs contemporains comme des artistes encore peu connus. Nous œuvrons pour de nouvelles créations artistiques.
Dans votre panel actuel, quels spectacles recommanderiez-vous aux amateurs de théâtre ?
C. G. : Voici trois spectacles au style très différent que nous avons accompagné : Les Suppliques proposé par le Birgit Ensemble. L’Antichambre de Jean-Claude Brisville. T.I.N.A. avec Garance Legrou.
Merci à vous.
Propos recueillis par Isabelle Lévy
Pour en savoir plus : https://lastradaetcompagnies.com/
