♥♥♥♥ Gilliatt, personnage étrange et rejeté, aime en secret une jeune fille à qui il n’a jamais osé parler, et cet amour semble impossible. Mais un navire fait naufrage. Son propriétaire, désespéré, promet la main de la jeune fille à qui sauvera le bateau. Sans attendre, Gilliatt se précipite en pleine mer, où la tempête fait rage, pour tenter de secourir l’épave… C’est le début d’une aventure aux périls les plus extrêmes.
Chef d’œuvre de Victor Hugo adapté au théâtre, ce seul en scène est le récit éblouissant d’un homme poussé au-delà de ses limites, de sa lutte extraordinaire contre les éléments, contre la faim, la fatigue, le froid, les attaques d’une pieuvre acharnée pour gagner la main de la femme tant aimée.
Le texte de Victor Hugo est sublime, Elya Birman l’est tout autant. Quelle performance pour ce comédien qui nous plonge en plein cœur de la nature humaine et des mystères du monde ! La mise en scène de Clémentine Niewdanski est autant judicieuse que splendide : elle arrive à représenter l’immensité de la mer sur un étroit plateau scénique.
On sort abasourdie, époustouflée, sans voix par tant de talents conjugués. À voir absolument pour (re)découvrir ce monument de la littérature française mais surtout pour son interprétation, sa bande sonore et sa mise en espace. ♦
Le regard d’Isabelle
THÉÂTRE TRANSVERSAL, 10, rue d’Amphoux – 84000 – Avignon
Durée : 1h15