♥♥♥ On n’a pas boudé notre plaisir hier soir devant « Les Grands Rôles », le nouveau spectacle des Mauvais Élèves, mis en scène par Shirley et Dino. Un show cocasse, décomplexé et juste ce qu’il faut de décalé. Savoureux !
En voilà quatre qui n’ont peur de rien ! Et surtout pas de s’attaquer aux grandes scènes du répertoire classique pour encore mieux les dynamiter ! Une manière aussi pour ces quatre jeunes comédiens (Elisa Benizio, Valérian Behar-Bonnet, Bérénice Coudy et Antoine Richard) de la compagnie des Mauvais Élèves de déclarer leur amour aux grands textes et aux grands auteurs.
Après leurs deux premiers spectacles « Les Amoureux de Marivaux » et « Les Amoureux de Shakespeare », qui avaient rencontré un joli succès public et critique, Les Mauvais Élèves s’attaquent désormais au répertoire classique dans leur nouveau spectacle « Les Grands Rôles ». L’idée ? Reprendre les scènes de théâtre classiques les plus « cultes » (Cyrano, Richard III, Roméo et Juliette, Ruy Blas, Lucrèce Borgia, L’Ecole des Femmes...) pour en proposer des versions totalement décalées et loufoques. Et nos mauvais élèves, excellents dans le massacre des textes et les interprétations approximatives, n’y vont pas de main morte! Ils en mettent des caisses, les scènes s’enchaînent (les transitions auraient mérité d’être un peu plus travaillées, seul bémol). Et on est séduit par l’inventivité, le grain de folie, la drôlerie des costumes et l’originalité des situations, mis en scène par Shirley et Dino dont on retrouve l’esprit des spectacles: Médée en vamp pailletée, Juliette barbue et délicate qui a oublié ses accessoires, Le Cid façon beatbox machine, Christian en petite frappe, crâne rasé, look « Tueurs nés » d’Oliver Stone, Don Alphonse excédé jupon rose bouffant et couronne doré qui se retrouve par erreur sur la scène de Richard III. Et j’en passe. Il flotte un doux parfum de dinguerie…le plaisir de jouer et surtout de s’amuser transpire le plateau.
Vous l’aurez compris, c’est frais, généreux, réjouissant. Une grosse bouffée d’air frais en ce début de printemps. Encore 10 dates au Lucernaire. Allez les applaudir, nos mauvais élèves méritent pour une fois une excellente note.
Signé Elisabeth
Le Lucernaire, 53 rue Notre-Dame-des-Champs, 75006 Paris (métro Notre Dame des Champs)
Du mardi au samedi à 21h, les dimanches à 18h
Jusqu’au 21 avril 2019
Crédit photos : © Belle du Gabut