♥ Un jeune fantassin rentrant chez lui en permission pour deux semaines rencontre le diable en chemin. Il lui vend son violon – c’est-à-dire son âme – en échange d’un livre qui prédit l’avenir et le rendra très riche. Mais le diable exige d’abord qu’il le suivre pendant trois jours afin de lui apprendre à jouer de son instrument. Hélas, il retrouve la liberté trois années après… Tel est le prologue de la fable de Charles-Ferdinand Ramuz mise en musique par Igor Stravinsky d’après un conte populaire russe d’Afanassiev.
Si le diable excelle dans son interprétation cabotine, si le narrateur rayonne par sa diction claire et posée, le candide soldat au joli minois a un jeu quelque peu étriqué. Quant à la princesse-ballerine, elle surgit du fond de la salle pour s’exécuter pareille à celles des boites à musique, raide, maladroite, recommençant inlassablement les mêmes pas.
Sept musiciens et leur chef (tous habillés en soldats) accompagnent les comédiens dont le cours comme la chute de ce conte n’ont rien de bien passionnant. Est-ce dû au jeu ultra minimaliste adopté en raison de l’étroitesse de la scène ? À l’omniprésence de la musique sur le texte ?… Vous l’avez compris, je n’ai pas été conquise par ce spectacle comme plusieurs spectateurs qui m’entouraient. Par ailleurs, la presse l’encense. Alors, à vous de juger, si le cœur vous en dit ! ♦
Le regard d’Isabelle
Théâtre de Poche Montparnasse, 75 Boulevard du Montparnasse – 75006 Paris – Métro : Montparnasse-Bienvenue
Du mardi au samedi 19h, dimanche 17h30 jusqu’au 18 mars 2018.
Durée : 1h10.