L’ARLÉSIENNE – FESTIVAL SENS – THÉÂTRE DES GÉMEAUX PARISIENS

♥♥♥♥ Frédéri, garçon de la campagne, est fou amoureux d’une jeune fille de la ville d’Arles, rencontrée aux arènes. Ses parents consentent finalement à ce mariage. Un jour, un homme vient parler au père de Frédéri et prétend qu’il a été l’amant de cette Arlésienne. Il lui montre des lettres qui attestent ses dires. Le lendemain, le père raconte toute l’affaire à son fils, qui renonce au mariage mais ne peut oublier l’Arlésienne. Comme ses parents se montrent inquiets à son sujet, il décide de donner le change en paraissant gai. Rongé par le chagrin pour son amour irrépressible, il finira par se suicider.

L’Arlésienne est à l’origine une brève nouvelle d’Alphonse Daudet extraite des Lettres de mon moulin (1869). L’auteur s’est librement inspiré d’un fait divers qui lui fut raconté par le poète Frédéric Mistral : à la suite d’une déception amoureuse, son neveu s’était suicidé en se jetant d’une fenêtre du mas familial sur une dalle de pierre. Trois ans plus tard, Daudet l’adaptera pour la scène (Georges Bizet pour la musique).

L’Arlésienne, on ne la voit jamais, mais elle occupe tous les esprits comme les conversations (Sans doute, la nouvelle et la pièce d’Alphonse Daudet sont-elles à l’origine de l’expression populaire « Jouer l’Alésienne »). Par sa lecture habitée de l’adaptation théâtrale, Daniel Mesguich donne corps et voix à tous les personnages : le jeune héros Frédéri, la timide Vivette, Rose Mamaï, la mère de Frédéri, le ténébreux gardian Mitifio, le vieux berger Balthazar… Le soleil brille, les cigales chantent, l’accent provençal pointe, le mistral souffle entre les branches des arbres, les esprits s’échauffent, les cœurs se brisent. Les personnages sont d’une vérité saisissante, les propos sont parfois drôles, souvent poignants. Les aquarelles des décors du drame sont projetés en fond de scène. Les bruits de la vie les habillent avec délicatesse.  

Daniel Mesguish est le conteur merveilleux de L’Arlésienne. Il incarne magnifiquement les rôles masculins comme les rôles féminins, les jeunes comme les plus âgés. Le voir nous raconter cette triste histoire d’amour est une pure merveille pour l’oreille.

Le regard d’Isabelle

Théâtre des Gémeaux Parisiens
15, rue du Retrait – 75020 PARIS
Du 2 au 30 mai 2025.
Accueil/Billetterie : 01 87 446 111

Accueil : contactgemeauxparisiens@gmail.com

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