♥♥ Fille d’une baronne néerlandaise et abandonnée par son père dès son enfance, meurtrie par la guerre dans son adolescence, Audrey Hepburn rêvait d’être ballerine. Elle le souhaitait de toutes ses forces, comme font ceux qui n’ont aucune autre source d’amour et de confiance. Après la guerre, elle découvre le manuscrit d’une toute jeune fille, née au même moment, ayant vécu au même endroit pendant la même guerre : Anne Frank, son âme sœur. Ses mots pleins de sagesse, de sensualité et d’une joie de vivre pure et contagieuse, vont accompagner Audrey tout au long de sa vie. Elle deviendra cette personnalité touchante, finement décalée mais toujours sincère et éblouissante, l’icône atypique la plus mystérieuse et la plus noble dans l’histoire du cinéma défendant en priorité la cause des enfants au détriment de sa notoriété.
Le Journal d’Audrey Hepburn évoque la personnalité rebelle et originale de la star de cinéma, tantôt sage et docile, tantôt libre et sauvage ; il interroge sa jeunesse abandonnée, sa carrière de star hollywoodienne, ses engagements inflexibles envers l’enfance bafouée en qualité de porte-parole de l’Unicef pour les enfants du tiers-monde.
Le Journal d’Audrey Hepburn est un seule-en-scène écrit et interprété par Gala Vinogradova Sassoon. Elle redonne vie à Audrey Hepburn, l’enfant, la ballerine, l’actrice, la femme de cœur comme à son charme et son joli brin de voix. Un spectacle qui a les meilleurs atours : une belle scénographie, de jolis costumes, des charmants éléments de décor… Ce soir-là, la salle n’était pas enthousiaste. Que manquait-il pour que la magie du spectacle opère ? Est-ce l’écriture et la mise en scène sans rebondissements ou ruptures de rythme ? Est-ce les chansons et les musiques toutes dans les mêmes tonalités ? Audrey Hepburn nous apparaît à la fois forte et fragile, belle et insaisissable en la personne de Gala Vinogradova Sassoon. Elle est ravissante, pleine de grâce, juste dans les postures. Et pourtant, on attendait un petit quelque chose comme un supplément de pétillance et d’émotion.
Le Journal d’Audrey Hepburn permet au public de (re)découvrir l’intimité de cette dame de cœur, avec ses failles, liées à l’abandon, et ses combats envers l’enfance malheureuse.
Le regard d’Isabelle
Théâtre des Mathurins
36, rue des Mathurins – 75008 Paris
Du 5 octobre au 30 décembre 2023, du jeudi au samedi à 19 h
Durée : 70 minutes
COUP DE THÉÂTRE 
Bonjour. Je viens de voir le spectacle. Le supplément d’émotion, je l’ai eu, simplement en ayant les yeux rivés durant tout le spectacle, dans le regard de Gala. Saisir dedans l’âme d’Audrey qu’elle nous retranscrivait. Vous y auriez vu ces instants où la lumière fait briller ses yeux parfois plus humides. Après, j’étais sans doute plus ouvert ce soir avec ma sensibilité pour capter tout ça.
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