♥♥♥♥ La star du flamenco Israël Galvan s’offre un tour de piste baroque et flamboyant avec le cirque tzigane Romanes. Un show en forme d’exutoire pour lequel on a vraiment vibré.
Soirée cirque hispano-tzigane au programme du dernier opus d’Israël Galvan, le bien nommé GATOMAQUIA (littéralement « La bataille des chats ») alors qu’une légère brise fait souffler les tentes de l’espace Chapiteau au parc de la Villette. La soirée promet d’être belle. Le public, venu nombreux, attend sagement le danseur de flamenco, star incontesté de sa discipline. Israël Galvan fait son entrée, juché sur des socques japonais démesurés, progresse difficilement le temps d’un demi tour de piste et troque ces sabots de bois contre ses bottines de cuir (« Elles sont tellement belles » me souffle dans un sourire ma voisine, visiblement aficionada du maître andalou).
C’est le point de départ d’un show « solaire » qui mêle solos de flamenco et numéros de cirque assurés par la famille Romanès, le mariage de deux cultures jumelles – andalouse et gitane- qui partagent les valeurs d’authenticité, de générosité, le sens de la fête, du partage, de la famille. C’est un spectacle lumineux, offrant des séquences de danse vibrantes où Israël Galvan, accompagné de son guitariste légendaire Caracafé, embarque le public dans des solos inspirés, claquant ses bottines contre des plaques de verre, de bois ou de métal et joue de ses mains de manière sensuelle. Le burlesque n’est jamais très loin lorsqu’il fait valser la vaisselle à coups de zapateados sur une large planche de bois, sous le regard désabusé de quelques chats qui prennent part au spectacle.
GATOMAQUIA laisse place ensuite aux numéros de cirque de la famille Romanès. Alexandre, le père, veille aux bords de piste, en maître de cérémonie tranquille et bienveillant, sous le regard de ses 5 filles, chevelure XXL et jupes bariolées jusqu’aux chevilles, qui proposent des numéros de cerceaux, trapèze, jonglage ou acrobatie. Ici, point de piste aux étoiles rutilante ou de numéros d’envergure internationale, mais un cirque authentique, simple, où les caravanes dorment tranquillement à côté du chapiteau, où il permis de se tromper, de recommencer avec le sourire et de faire ses premiers sur scène à 4 ans , ne serait-ce que pour faire un grand écart.
On en a pris plein les yeux et les oreilles et on s’est laissé séduire par l’originalité et la sincérité d’un spectacle « caliente » qui réchauffe les cœurs. Allez-y.
Signé Elisabeth
La Villette, Espace Chapiteau, métro Porte de la Villette
Jusqu’au 27 septembre 2020
Du mardi au vendredi à 20h, le samedi à 15h et à 19h, le dimanche à 15h
Durée 1h10

Spectacle « Gatomaquia » d’Israel Galvan au Cirque Romanes. Paris. 12/09/2018