♥ Monstre sacré d’Hollywood, Elizabeth Taylor est l’une des premières femmes d’influence à avoir envoyé valser les préjugés misogynes et réactionnaires du cinéma américain. Emportée par la célébrité et le tumulte de sa vie sentimentale, elle en assumera la démesure avec une apparente désinvolture…
La mise en scène de Maëlle Dequiedt est quelque peu déconcertante même si elle jongle habilement avec la vidéo, la mise en espace et la lumière. Elle cherche à reconstituer la personnalité torturée et fantasque de l’actrice.
Si la volonté première de Frédéric Vossier est d’outrepasser la biographie de l’icône pour honorer son désir dévorant de vivre, d’aimer et d’éclater toutes les conventions, son texte est totalement déroutant, décousu sans jamais dévoiler (ou si peu) la vie d’Elizabeth Taylor.
Plusieurs spectateurs ont quitté la salle au cours de la représentation, d’autres encore incommodés par la fumée qui a envahi le plateau et le parterre pendant plus d’un quart d’heure. Quant à ceux qui sont restés jusqu’au final, ils ont applaudi la qualité incontestable de l’interprétation de Laure Werckmann qui défend un texte labyrinthique et tortueux. ♦
Le regard d’Isabelle
Théâtre de la Cité Internationale, 17 boulevard Jourdan, 75014 Paris – RER B Cité Universitaire
Jusqu’au 31 janvier 2019.
Les lundis, mardis, vendredi à 20h00, les jeudis, samedis à 19h00.
Durée : 1h10
Crédit photos : Mathilde Delahaye