Quatre comédiens (Christian Abart, Sophie Accaoui, Francesca Congiu, René Hernandez, Yasmine Nadifi) font vivre les quinze personnages des trois pièces en un acte écrites par Jean-Henri Blumen. Si les deux premières (Le bon conseil – Le collège) ont été très librement inspirées par des nouvelles de Cholem Aleikhem, célèbre écrivain yiddish traduit en quarante langues, la troisième (Un client à la page) s’inspire des événements tragiques de Paris en janvier 2015.
Un grand Mazel tov (de l’hébreu, félicitations, bonne chance) pour les quatre comédiens qui se démènent un maximum pour donner un peu de vie à ce spectacle inconsistant.
Si la mise en scène de Mariana Araoz enchante le spectateur à la première pièce ; elle est redondante, ennuyeuse et sans surprise aux deux suivantes.
Quant au texte, on est à la recherche de l’humour perdu de Cholem Aleikhem dans les deux adaptations de Jean-Henri Blumen. Pas un grain, pas un embryon n’en subsiste. Pour la troisième composition sortie tout droit de l’imaginaire de son auteur, elle frôle un antisémitisme certain. Tout va mal, vraiment mal pour Monsieur Blumen.
Le regard d’Isabelle
Théâtre Essaïon, 6 Rue Pierre au Lard – 75004 Paris
Métro : Hôtel de Ville – Rambuteau
Du 21 avril au 18 juin 2016.
Les jeudis, vendredis, samedis à 19h30 et dimanche 18h en avril et mai.
Les jeudis, vendredis, samedis à 19h30 en juin.