FESTIVAL OFF AVIGNON 2024 – L’ABOLITION DES PRIVILÈGES – THÉÂTRE DU TRAIN BLEU (vu THEATRE 13 BIBLIOTHÈQUE)

♥♥ Été 1789. Après la prise de la Bastille en juillet, lÉtat français, où les plus riches échappent à l’impôt, est en déficit chronique . Le régime est à bout de souffle, le peuple réclame justice mais ne voit rien venir. À Versailles, dans la nuit du 4 août, les députés de la jeune Assemblée nationale rédigent et votent un décret abolissant les privilèges accordés à la noblesse et au clergé, sans oublier ceux des provinces… Sera-t-il signé par le roi Louis XVI et mis en application dans l’ensemble du royaume de France ?

Après Je m’en vais mais l’État demeure, Hugues Duchêne, metteur en scène, et la compagnie Le Royal Velours présentent l’adaptation du roman historique de Bertrand Guillot L’Abolition des privilèges. Maxime Pambet incarne tour à tour une dizaine de députés (Duquesnoy, Delaville, Noailles, le Chapelier, de Kerangal et le jeune Talleyrand) dans un espace quadri frontal où siègent la noblesse, le clergé et le tiers état. Ces hommes (aucune femme n’étant alors admise dans le lieu) écriront une belle page d’histoire au cours d’une seule nuit : l’abolition de tous les privilèges (droits seigneuriaux, dîme (payée uniquement par les paysans à l’Église, privilèges des villes et des provinces, renoncement des charges administratives…) et le projet de la rédaction de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

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FESTIVAL OFF AVIGNON 2023 – À LA LIGNE (vu au THÉÂTRE DU TRAIN BLEU)

♥♥♥♥ L’auteur, Joseph Ponthus, alors sans emploi, est contraint de s’inscrire dans une société d’intérim. Elle lui propose des contrats de quelques jours, une semaine parfois, pas toujours renouvelés. Quand la nécessité financière guide vos choix, nul ne fait le difficile. Et il cumule divers postes de travail à côté de ses collègues sur les lignes de production dans les conserveries de poisson et les abattoirs bretons. Il parle comme il écrit jour après jour, sans ponctuation, ligne après ligne, pour décrire son triste et répétitif quotidien à l’usine : épuisants les horaires décalés et les gestes répétitifs, bruyants et abrutissants les bruits des machines et des véhicules, sans reconnaissance et sans horizon d’une vie ouvrière. Il écrit pour ne pas oublier toutes les références littéraires qui le rappelle sa vie d’avant. Il écrit pour témoigner la réalité de la vie ouvrière au XXe siècle.

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