LA CORDE – STUDIO MARIGNY  

♥♥♥♥ Louis et Gabriel, jeunes intellectuels arrogants, commettent un meurtre par pur défi, convaincus de leur supériorité. Leur victime ? Un camarade dont le cadavre repose sous les yeux de leurs invités, dissimulé dans un coffre en plein milieu du salon. Mais alors que la soirée bat son plein, entre conversations mondaines et piques acérées, Emile Cadell, leur ancien professeur, commence à douter… Tension insoutenable, jeu de manipulation et répliques mordantes s’entrelacent dans ce huis clos où l’ironie flirte avec le macabre. Derrière les rires et les verres qui s’entrechoquent, chaque mot pourrait bien trahir l’impensable… 

Thriller policier rendu mythique au cinéma par le maître du suspense Alfred Hitchcock avec James Stewart (1948), The Rope (1929) de Patrick Hamilton a été adapté pour le théâtre par Lilou Fogli et Julien Lambroschini. Tous deux nous en proposent une version modernisée, avec des répliques ciselées pleines d’humour, riche en rebondissements. Elle est mise en scène avec maestria par Guy-Pierre Couleau et Anne Poirier-Busson. Quant à l’interprétation, elle est remarquable que ce soit celle des deux meurtriers Audran Cattin et Thomas Ribière, de la maman de l’un d’eux Myriam Boyer, le professeur – enquêteur d’un jour Grégori Derangère, la fiancée de la victime Lucie Boujenah et le voisin du dessus Martin Karmann. Ils sont tous d’une justesse incroyable.

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4 211 KM – STUDIO MARIGNY

♥♥♥♥(♥) 4 211 km, c’est la distance entre Paris et Téhéran, celle parcourue par Mina et Fereydoun venus se réfugier en France après une révolution qu’on leur a volée. Yalda, leur fille, née en France, nous raconte leur vie d’exilés, leur combat pour la liberté, l’amour d’un pays et l’espoir d’un retour. Une vie entre deux mondes. Comment vivre avec son héritage familial et culturel dans la société française à l’opposé de sa culture iranienne ? Avec le poids du passé ? Avec le sentiment du devoir de mémoire ? Avec une quête incessante de sa propre identité ?

4 211 km raconte l’histoire d’un héritage que Yalda aime autant qu’elle le déteste. Elle est née à Paris de parents réfugiés politiques. Ils s’étaient battus contre la monarchie du Shah d’Iran, rêvant de démocratie. Après une révolution qu’on leur a volée (la République islamique dirigée par l’ayatollah Khomeiny a pris le pouvoir), ils ont fui pour la France, pays refuge de leur exil. Chez eux, on parle le farsi et l’azéri, on mange et on respire à l’iranienne, on pense et on espère l’Iran. Comment marier déracinement et mémoire familiale avec l’héritage d’un pays d’accueil si différent dans ses us et coutumes que celui de ses origines ? À travers le regard de Yalda, nous découvrons les difficultés de s’intégrer sans renier ses origines.

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