
♥♥ Été 1789. Après la prise de la Bastille en juillet, l’État français, où les plus riches échappent à l’impôt, est en déficit chronique . Le régime est à bout de souffle, le peuple réclame justice mais ne voit rien venir. À Versailles, dans la nuit du 4 août, les députés de la jeune Assemblée nationale rédigent et votent un décret abolissant les privilèges accordés à la noblesse et au clergé, sans oublier ceux des provinces… Sera-t-il signé par le roi Louis XVI et mis en application dans l’ensemble du royaume de France ?
Après Je m’en vais mais l’État demeure, Hugues Duchêne, metteur en scène, et la compagnie Le Royal Velours présentent l’adaptation du roman historique de Bertrand Guillot L’Abolition des privilèges. Maxime Pambet incarne tour à tour une dizaine de députés (Duquesnoy, Delaville, Noailles, le Chapelier, de Kerangal et le jeune Talleyrand) dans un espace quadri frontal où siègent la noblesse, le clergé et le tiers état. Ces hommes (aucune femme n’étant alors admise dans le lieu) écriront une belle page d’histoire au cours d’une seule nuit : l’abolition de tous les privilèges (droits seigneuriaux, dîme (payée uniquement par les paysans à l’Église, privilèges des villes et des provinces, renoncement des charges administratives…) et le projet de la rédaction de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.
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