
♥♥ Hans Christian Andersen arrive à Copenhague. Du haut de ses 14 ans, il a une ambition débordante et une lourde histoire familiale pour bagages. Dans sa tête, ses complices « ambition, fantaisie et raison » se battent pour décider de son avenir. Ces trois petits personnages l’aident, avec beaucoup de gaucherie et d’humour, à s’évader du temps présent. Plein de bonne volonté, ils racontent à Hans de belles histoires. Tantôt mornes et tristes comme le ciel gris et froid en hiver, tantôt drôles et enfantins comme un petit bonbon sucré pour les petits : Andersen ! raconte les contes inspirés par sa propre existence : La Petite Marchande d’allumettes, Les Habits neufs de l’empereur, La Reine des neiges et La Princesse au petit pois.
« Au cours des siècles, certains aspects historiques, sanglants ou durs de ces contes ont été atténués au point parfois d’en modifier le sens. La Reine des neiges est devenue une histoire à l’eau de rose de deux sœurs, alors qu’elle était à l’origine le voyage initiatique de deux enfants vers l’âge adulte. Comment est-il également possible de transmettre un message identique quand la fin tragique de La Petite Sirène se transforme en un happy end ? Il est dommage que certaines adaptations connues du grand public modifient tellement l’histoire que le message initial de l’auteur n’existe plus. Selon Bruno Bettelheim dans Psychanalyse des contes de fées, les contes ont pour but de répondre aux différents problèmes que l’enfant peut rencontrer tout au long de son développement. Il est évident que les problèmes rencontrés par les enfants ont changé au cours des siècles et que certains contes peuvent sembler poussiéreux. Mais faut-il passer tout cet héritage à la Javel ? J’aimerais juste souffler sur la poussière pour faire ressurgir l’incroyable modernité de ces œuvres, retrouver les origines mêmes des contes pour montrer à quel point les thèmes abordés font encore écho dans notre société actuelle. »
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