♥♥ 5 h 30 du matin. Trois femmes sur un banc. Elles s’y retrouvent régulièrement pour parler, chanter, danser. Leur thème de prédilection : quelle est la place de la femme dans la société lorsqu’elle est danseuse et approche l’âge de la retraite ?

Sur le banc, voilà une création collective inclassable mêlant plusieurs arts vivants : la danse, le théâtre et le chant lyrique. Les corps en mouvement de ces dames aux cheveux blancs sont élégants, les ports de tête sont altiers, les grands écarts et les pas chassés sont exécutés à la perfection.

Marta Bentkowski, Christine Loret et Nathalie Sternberg foisonnent de fantaisie et de talent mais leur propos manque de consistance. Il n’est pas toujours perceptible dans les chorégraphies comme dans les chants. En langue allemande ou italienne, les paroles n’étant pas traduites, impossible de connaître leur teneur. Leurs propos relatifs à la vieillesse des femmes se résument à des brèves sur la prise de poids post ménopausique ou les résidences pour les seniors. Quant aux nombreuses chorégraphies ponctuant le spectacle, leurs thématiques ne sont pas plus claires. Si celle avec les couvertures de survie évoque les bouffées de chaleur, qu’évoquent celle des manteaux ? Et les autres ? Nous sommes désolées de ne pas les avoir décodées. Néanmoins, la poésie de ce trio de danseuses improbables séduit le public.

Le regard d’Isabelle

SUR LE BANC
Le Funambule, 53 rue des Saules, 75018 Paris
Du 6 septembre au 12 octobre 2025
Durée : 1 h

Crédits photo Josiane Mangiavillano