
♥♥ Un merveilleux hasard ramène Sylvie, entraineuse de l’équipe féminine de handball d’Aubervilliers, dans sa ville natale : Constantine en Algérie, qu’elle a dû quitter petite fille, en 1962. Réveillant les figures du passé, elle retrouve le sentier de son enfance heurtée…
« Brigitte Guedj avait une histoire à raconter, son histoire faite de hasards incroyables, de rencontres magnifiques, d’émotions, de frustrations et de douleurs. L’histoire de l’Algérie, cette cicatrice tracée sur le visage de la France qui aujourd’hui encore peine à se refermer. J’avais envie d’écrire depuis longtemps sur le thème de la réconciliation ». Jean-Christophe Dollé l’écrira (avec quelques longueurs). Laurent Natrella la mettra sobrement en scène en collaboration d’Anne Didon, Dominique Bataille et Elsa Revol dans un décor minimaliste.
Si on a apprécié la qualité d’interprétation de Brigitte Guedj souvent sensible, parfois drôle, qui sait embarquer à ses côtés le public, tout comme ses propos combattant les préjugés vis-à-vis des religions, le racisme et la misogynie, on n’a franchement pas adhéré à cette fable humaniste. Et puis, les événements dû aux hasards de cette histoire personnelle nous apparaissent invraisemblables, sans doute les a-t-elle imaginés lors d’un rêve éveillé. Quant à ses souvenirs personnels, ils occupent bien moins de place que la gestion de l’équipe de jeunes handballeuses plus préoccupées par leur tenue vestimentaire, le qu’en-dira-t-on, leurs amours, l’appartenance à la religion des membres des équipes adverses… On s’attendait à bien plus de rencontres et de remontées de souvenirs lors de ses retrouvailles avec sa ville natale. Dommage, on aurait tant aimé parcourir avec elle le pont suspendu et les autres immanquables de Constantine. On l’avoue, nous n’avons pas vraiment été séduits par ce Hasard merveilleux.
Le regard d’Isabelle
Le Lucernaire – Salle Paradis
53, rue Notre-Dame-des-Champs 75006 Paris
Du 8 janvier au 16 février 2025
Du mardi au samedi 21 h, dimanche 17 h 30
Relâches les 4 et 11 février 2025
Durée 1 h 20



© Catherine Raynaud // © Christophe Raynaud de Lage