
♥♥♥♥ La comédie musicale Dirty Dancing revient à Paris, après avoir été vue par 10 millions de spectateurs et rencontré un succès ininterrompu dans le West End Londonien ces cinq dernières années. Et pour l’occasion, la production française a mis les moyens, les très gros moyens pour replonger les amoureux du film dans l’iconique love story de Bébé et Johnny, au coeur de cette Amérique pastelle et mieilleuse des années 60! Et le show fut magique ! Magie sur scène et magie dans la salle -chauffée à blanc par 3500 spectateurs- tant les deux sont complices.
A la question, c’est à la hauteur de la promesse ? Autant aller droit au but, oui, mille fois oui ! Le « Dirty Dancing » français présenté depuis le 22 novembre au Dôme de Paris est, dans le genre remarquable. On y entre, presque comme en religion, avec l’envie de revivre la magie des émotions du film, on en ressort avec la sensation d’avoir baigné pleinement dedans et de les avoir délicieusement savourées. Dès le lever du rideau, l’entrée des couples de danseurs sur scène et les premières notes de musique, le public frétille. On découvre les décors, l’arrivé de la famille Houseman, Bébé et son carré frisé, son bermuda blanc, son tee shit pastel et ses tennis plates. La production a choisi Justine Marec, jeune comédienne et chanteuse bretonne, qui dès les premières répliques, séduit par son talent. Elle incarne Bébé avec un naturel (un mimétisme ?) confondant : même corps, même voix, même posture, même gestuelle. A croire qu’elle a vu le film un million de fois pour lui ressembler autant. Décors simples mais ultra évocateurs de la pension de famille Kellerman, et c’est l’arrivée de Johnny, repris par le comédien Michael O’Reilly, qui tenait déjà le rôle dans le musical anglais. Six mois de cours de français intensif, et le voici propulsé à Paris avec son accent british so charming. Carrure de rugbyman, excellent danseur, il dégage une séduction animale qui a fait chavirer le coeur des spectatrices du Dôme et même si l’on est un peu loin du magnétisme de Patrick Swayze, la séduction opère.
Le spectacle, ultra fidèle au scénario et aux répliques du film, permet au public – de toute façon dans la poche – de s’approprier le spectacle dans climax dialoguistiques, type « On ne laisse pas bébé dans un coin » (Johnny), »Johnny, arrête de courir après ton destin comme un cheval sauvage » (Bébé) … »C’est pas un crime de porter des pastèques » (Bébé), « Frédérique, c’est le nom d’un mec. Non, pour moi, c’est le nom d’une vraie femme » (Johnny). On continue ?
Autour des deux rôles principaux, une vingtaine de comédiens, danseurs, chanteurs et un orchestre live, de très haut vol, enchaînent les tableaux, avec une maestria remarquable, au rythme de la bande son légendaire du film. Et on a compris en partant qu’on a passé une soirée vraiment, vraiment de toute beauté.
Signé Elisabeth
Le Dôme de Paris, 34 boulevard Victor, 75015 Paris
Jusqu’au 12 janvier 2025
Crédit photos : LauraGilli



