
♥♥♥ Alors que leur père sert comme aumônier dans l’armée durant la guerre de Sécession, Joséphine, Meg, Beth et Amy vivent une existence modeste dans les États-Unis du XIXe siècle avec leurs petites joies, leurs tracas quotidiens, leurs rêves de jeunes filles… Grâce à leur caractère bien trempé et leur amour mutuel, elles aident leur mère adorée à surmonter la solitude et à lutter contre la ruine de leur famille.
Si les quatre sœurs sont attachantes, Jo la benjamine est au centre de toutes les attentions. Elle lutte pour se faire une place dans une société qui voudrait la cantonner à un rôle dans lequel elle ne se reconnaît pas. Entre sa passion pour l’écriture, son amitié avec son voisin Laurie, ses espoirs et ses désillusions, la jeune fille va tout faire pour défendre sa liberté et devenir la femme qu’elle veut être.
Les quatre sœurs March, adaptation théâtrale d’Armance Galpin et Aurélien Houver de l’un des plus célèbres romans de la littérature américaine Les quatre filles du docteur March, reste fidèle à l’œuvre originale de Louisa May Alcott et à son adaptation cinématographique. S’y mêlent les rires et les larmes de la vie. Les comédien(ne)s de la compagnie Le Hasard du Paon – Armance Galpin ou Joséphine Thoby ; Clémentine Lebocey ou Solène Cornu ; Charlotte Lequesne ; Juliette Malfray ou Victoria Ribeiro ; Alexandre Schreiber ; Guillaume Tagnati – endossent plusieurs personnages avec brio. Leur jeu fait la part belle du spectacle. Quant à la mise en scène, elle tourne autour de trois colonnes mobiles lumineuses aux décors différents sur chaque face. Leur déplacement lasse au fil des scènes car il n’apporte rien à la narration de l’intrigue. Les ponctuations musicales font voyager l’imaginaire des spectateurs vers une autre époque.
Les quatre sœurs March, c’est une valse d’émotions qui, sous le prisme des petits riens du quotidien, aborde des thématiques toujours actuelles : l’émancipation féminine, la vie en famille avec ses heurts et ses bonheurs, la transmission de l’expérience de parents à leurs enfants, le dialogue entre générations, l’émancipation par l’art, la recherche de l’âme sœur… Ce classique revisité est universel dans ses messages malgré des longueurs. Agréable moment théâtral pour les lecteurs ou non du roman de Louisa May Alcott.
Le regard d’Isabelle
LES QUATRE SŒURS MARCH
Théâtre du Ranelagh
5 rue des Vignes – 75016 Paris
Jusqu’au 31 mars 2024
Durée : 1h45



