♥♥ Alors que la petite marchande d’allumettes d’Andersen s’apprête à brûler sa dernière allumette pour se réchauffer et que la mort s’apprête à commettre l’irréparable, Gavroche, un gamin des rues, engage un échange aux confidences surprenantes…
Ce conte théâtral librement inspiré des personnages d’Hans Christian Andersen et de Victor Hugo, écrit et mis en scène par Sarkis Tcheumlekdjian, est fort joli esthétiquement. Néanmoins, l’absence quasiment de mouvements des deux comédiens alors que leur propos invite au mouvement et à une occupation plus large du plateau. Mais ils restent à leur place, répétant les mêmes gestes, les mêmes répliques… En somme, le déroulé de l’intrigue est d’une lenteur extrême. Sur le bord de scène, un percussionniste frappe sur une clochette ou un bloc de bois après le prononcé de chaque phrase sans que rien n’explique le pourquoi de la chose. Parallèlement, l’univers sonore est en discordance avec les évènements qui se jouent sous nos yeux, la narratrice énonce le fond de l’histoire sur un ton monocorde. La dernière scène et le dénouement dynamisent enfin l’action et les déplacements.
Si l’esthétique du plateau est belle, si le texte est joliment rédigé, je n’ai vraiment pas été séduite par la mise en scène. Cette dernière allumette n’en finissait plus de se consumer.
Le regard d’Isabelle
Théâtre des Corps Saints
76 place Corps Saints – 84000 Avignon
COUP DE THÉÂTRE 