♥♥♥♥ En 1984, alors que se déroule le championnat d’Europe des Nations, Décembre vole un sac dans le métro. Dans le sac, il trouve la photo d’Avril qu’il trouve très jolie. Il la rappelle, ils se retrouvent dans un café pour lui rendre son sac. Il lui raconte l’histoire de Jean-Eugène Robert-Houdin, horloger, inventeur, magicien du XIXe siècle. Avril lui ouvre les portes de la salle des coffres de la BNP située sur boulevard des Italiens. Il y a plus d’un siècle, elle abritait le théâtre de Robert-Houdin… Lire la suite
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LE CERCLE DES ILLUSIONNISTES – THÉÂTRE LA PEPINIERE
Tu vas voir, tu vas adorer. Ca me rappelle quelque chose…. Une fois, deux fois, trois fois, adjugé. Direction le théâtre La Pépinière mercredi dernier pour découvrir « Le cercle des illusionnistes », la deuxième création d’Alexis Michalik, après le succès du spectacle « Le porteur d’histoire ». Et j’ai A-DO-RE la pièce parce qu’Alexis Michalik raconte les histoires comme personne. Ce jeune et talentueux metteur en scène a définitivement trouvé un style, une signature théâtrale, une manière bien à lui d’embarquer le public dans des récits à tiroirs originaux, formidablement construits, de les faire se combiner, s’enchaîner, se répondre à travers les époques et les lieux, tout en suivant le fil d’une histoire unique. On retrouve ici l’équation gagnante qui a fait le succès du Porteur d’histoire : six comédiens « caméléons » ultra talentueux portés par une mise en scène fluide, rythmée et très inventive.
Dans « Le cercle des illusionnistes » cette fois-ci, il est question de magie, d’inventeurs fous, de cinéma, de théâtre, d’amour. Alexis Michalik nous invite à découvrir, des plaines italiennes à la cour de Russie, de Londres à Paris, les destins méconnus et passionnants de Jean-Eugène Robert-Houdin (1805 – 1871) horloger, magicien, créateur d’automates et de Georges Méliès (1861 – 1938), héritier d’un fabricant de chaussures, industriel, inventeur des premiers « effets spéciaux » du cinéma. Ils ne se rencontreront jamais mais leurs destins respectifs se noueront au cœur d’une salle de théâtre parisienne, aujourd’hui disparue, devenue à l’époque la première salle de cinéma moderne. Mais la pièce commence en juin 1984. Alors que la France vibre pour le championnat d’Europe de football, Décembre vole un sac dans le métro. Dans le sac, il trouve la photo d’Avril jolie et décide la revoir…
Après chut !! C’est parti pour 1 heure 30, de rêve, d’émerveillement, de rire. Le bonheur tout simple de retomber en enfance.
Le point de vue d’Elisabeth
Jusqu’au 29 juin
Théâtre La Pépinière, 7 rue Louis le Grand, 75002 Paris
Du mardi au samedi à 20h30
Matinée samedi à 16h
NOUVEAU : Reprise au théâtre de la Pépinière à partir du 27 mai 2017
Mardi au samedi à 20h30, matinée le samedi à 16h00
UNE HISTOIRE D’AMOUR – LA SCALA PARIS
♥♥♥ La foule devant la Scala Paris tous les soirs pour découvrir « Une histoire d’amour », la dernière création d’Alexis Michalik qui s’annonce comme l’énorme succès de ce début d’année. Malgré le mètre de grillage devant moi et la scène au quart coupée (amis spectateurs, fuyez les places coursives), j’ai passé un excellent moment parce que A. Michalik sait raconter et mettre en scène les histoires comme personne. Mais non, je n’ai ni ri aux éclats, ni essuyé de larmes, ni traversé « des torrents d’émotion » comme vu, lu, entendu ici et là. Juste passé un très bon moment à plonger dans une histoire bien dans l’air du temps. Lire la suite
CONFERENCE DE PRESSE DU SYNDICAT NATIONAL DES ENTREPRENEURS DE SPECTACLES (SNES) – 7/11/2019
Le jeudi 7 novembre dernier, Coup de Théâtre était présent à la conférence de presse du SNES (Syndicat National des Entrepreneurs de Spectacles), 2ème syndicat représentatif du secteur du spectacle vivant privé pour la présentation de la première édition « De retour d’Avignon » dont les parrains sont Virginie Lemoine et Jean Philippe Daguerre. Lire la suite
EDMOND – THÉÂTRE DU PALAIS-ROYAL
♥♥♥♥ Pour cette dernière chronique de la saison, j’arrive, comme l’on dit, après la bataille. L’encensement médiatique, les cinq Molières, le succès public (la salle était archi comble un 29 juillet) ont consacré « Edmond » comme LA pièce phénomène de cette saison 2016/2017. Alors affichons la couleur tout de suite, évidemment on comprend le succès parce qu’on a passé un excellent moment de théâtre. Lire la suite
INTRA MUROS – THÉÂTRE 13
♥♥♥♥Le charme opère. Encore et toujours. Comme à chaque fois qu’Alexis Michalik nous raconte une histoire me direz-vous. Après les succès phénomènes du Porteur d’Histoire, du Cercle des Illusionnistes, d’Edmond (tous les trois toujours à l’affiche), l’auteur-metteur en scène revient au Théâtre 13 (celui-là même qui avait lancé « Porteur d’histoire » en septembre 2012) pour présenter sa nouvelle création « Intra Muros », un huis-clos contemporain dans l’univers carcéral. Avec Michalik, rien de très compliqué au fond. Installez-vous confortablement dans votre fauteuil, attendez sagement que les lumières s’éteignent, ouvrez grand les yeux et les oreilles et laissez-vous embarquer dans un récit qui vous captivera d’un bout à l’autre.
Cinq comédiens et un musicien investissent un plateau quasi nu : mur sombre en fond de scène, trois chaises et un tapis rectangulaire scotché au sol. Richard, professeur de théâtre, accompagné de son ex-épouse et d’une assistante sociale, vient donner son premier cours en maison centrale. Il espère une bonne affluence mais seuls deux détenus se présentent : Kevin, jeune rebelle et marginal (remarquable Fayçal Safi) et Ange, la cinquantaine, plutôt taiseux et énigmatique. Ce cours de théâtre conduira les protagonistes à se livrer, à remonter le fil de leurs vies jusqu’à un final aussi inattendu que formidablement émouvant.
Encore une fois, la « mécanique » Michalik fonctionne à plein: mise en scène épurée, fluide, rythmée où chaque geste est réfléchi, chaque déplacement utile; des comédiens-caméléons capables de passer d’un personnage à l’autre le temps d’un changement de costume, des histoires à tiroirs qui se croisent et s’entrecroisent à travers les époques et les espaces. Le puzzle se dessine comme l’araignée tisse sa toile et inexorablement, on est happé. Je prends le pari d’une salle comble tous les soirs. ♦
Signé Elisabeth
Théâtre 13 Jardin, 103 A boulevard Auguste-Blanqui, 75013 Paris (métro Glacière)
Du mardi au samedi à 20h00, le dimanche à 16h00
Jusqu’au 16 avril 2017
NOUVEAU : Reprise au théâtre de la Pépinière, 7 rue Louis-le-Grand, 75002 Paris à partir du 14 septembre 2017
Crédit photos : Alejandro Guerrero
UN CAFÉ AVEC Arnaud Dupont, comédien
« Ce qui me passionne, c’est la création »
C’est dans le très chaleureux cadre de La Recyclerie, porte de Clignancourt, que j’ai le plaisir de rencontrer le comédien Arnaud Dupont. Homme de théâtre et de cinéma aux multiples casquettes (écriture, mise en scène,…), Arnaud a déjà à son actif un très joli parcours sur les planches, égrené de beaux succès du Cas de la Famille Coleman (prix du Théâtre 13) au désormais « classique » Cercle des Illusionnistes. Il s’apprête aujourd’hui à défendre une nouvelle pièce « La Reine de Beauté de Leenane » programmée au 16 au 21 février au petit théâtre Odyssée à Levallois-Perret. Vocation, parcours, projets, amour du métier, un très bel échange avec un passionné de création. Rencontre.
Coup de théâtre : Bonjour Arnaud, où peut-on vous applaudir en ce moment ?
Arnaud Dupont : Actuellement dans « Le Cercle des Illusionnistes » qui part en tournée après 450 représentations parisiennes. Et bientôt dans la pièce « La Reine de Beauté de Leenane » qu’on présente pour la première fois au public du 16 au 21 février à Levallois-Perret et qui partira à Avignon cet été. Je partage le plateau avec Catherine Salviat, Grégori Baquet, Molière de la révélation masculine 2014 et Sophie Parel qui est également la metteur en scène. C’est une pièce que j’aime beaucoup, très bien écrite, une comédie noire irlandaise qui plonge le spectateur au cœur d’une misère sociale, affective si sombre qu’elle peut, au-delà de l’émotion, faire sourire. On est impatient de voir comment le public va l’accueillir. Dans tous les cas, à titre personnel, travailler avec une telle distribution est une expérience en soi formidable. Je pense notamment à la « grande » Catherine Salviat, sociétaire honoraire de la Comédie Française. Voir avec quelle fraîcheur et quelle humilité, une comédienne « de ce calibre », après 30 ans au Français, s’investit dans ce projet est une vraie leçon. C’est tellement agréable de voir comment on peut mûrir avec simplicité dans ce métier. En marge de mes actualités théâtre, je suis également un grand fan de cinéma. Je joue notamment dans un court-métrage « Si la photo est bonne » du réalisateur Luc Battiston (avec qui j’ai coécrit le scénario) auquel je tiens énormément et qui bénéficie actuellement d’une belle diffusion à la Cinémathèque Française.
Qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir comédien ?
A.D. : En réalité, c’est une deuxième carrière ! J’ai commencé par être professeur des écoles pendant une dizaine d’années dans le 18ème. A l’époque, le théâtre, que je pratiquais en amateur, était déjà une passion mais cela me paraissait illusoire et presque un peu inaccessible. Et puis, je me suis professionnalisé peu à peu par des stages, des rencontres. Ma première « vraie » expérience a été un monologue de Blaise Cendrars « La Prose du Transsibérien » que j’ai joué lors d’une petite tournée dans de véritables ateliers d’artistes parisiens. Les jauges étaient petites, 15-20 personnes, mais l’expérience m’a plu et m’a surtout donné envie de me former de façon plus académique pour gagner en légitimité. J’ai intégré l’école de Raymond Acquaviva – Les Ateliers du Sudden – que j’ai suivi pendant trois ans. Et puis peu à peu, le théâtre a pris le part sur l’enseignement. Je suis complètement professionnel depuis cinq ans.

Le Cercle des Illusionnistes (Mise en scène Alexis Michalik)
Quelles ont été les grandes étapes de votre parcours ?
A.D. : Le vrai déclencheur a été cette pièce de Blaise Cendrars. Ensuite, j’ai intégré des collectifs avec des élèves rencontrés aux Ateliers du Sudden, on a monté pas mal de spectacles avec très peu de moyens. C’est ma période saltimbanque je dirais ! (rire). Mais une période importante pendant laquelle j’ai cherché à me faire remarquer notamment dans la « jungle » d’Avignon où l’on présentait nos spectacles. C’est à cette époque également que j’ai commencé la mise en scène avec des spectacles jeune public. Et puis j’ai poursuivi avec la très belle aventure « Le Cas de la Famille Coleman » dont la mise en scène était signée par Johanna Boyé et qui a remporté le prix du théâtre 13. Je jouais ce personnage incroyable, Marito, ce type un peu fêlé, déroutant, qui fait rire autant qu’il interpelle. Et puis j’ai rejoint la distribution de la pièce d’Alexis Michalik « Le Cercle des Illusionnistes ».
Un mot justement sur le « Cercle des Illusionnistes ». Comment êtes-vous arrivé sur ce projet ?
A.D. : Par mon réseau ! Alexis Michalik m’avait vu plusieurs fois sur scène et m’avait sollicité pour rejoindre la distribution du « Porteur d’Histoire ». Je n’étais pas disponible à l’époque mais Alexis est quelqu’un de fidèle et il a pensé à moi pour sa pièce suivante « Le Cercle des Illusionnistes », qui, pour le coup, était vraiment attendue au tournant ! Une expérience bien sûr incroyable avec ce succès énorme, et chose rare, unanime: la presse, la profession, le public. Quand les trois sont réunis, c’est magique. Je soir de la Première reste un souvenir très fort pour toute la troupe. On a tous senti sur le plateau que « la sauce prenait » au fur et à mesure de la représentation et on vraiment vibré à la fin du spectacle, après le noir, quand on a entendu le crépitement des applaudissements ! Quelle émotion ! Et puis c’est un gros plaisir de partager une aventure collégiale, pendant laquelle on oublie son ego pour se mettre au service d’un collectif. On a l’impression de ne faire qu’un. C’est quelque chose de précieux et c’est d’ailleurs le plus beau compliment qu’on nous ait fait : l’homogénéité de l’interprétation. Et il faut rendre hommage à Alexis qui n’a pas volé son succès, c’est un très gros bosseur qui n’arrête pas de travailler, de jouer, d’écrire. Il est impressionnant.

Le Cercle des Illusionnistes
Qu’est ce qui vous passionne dans ce métier ? Vous déplaît ?
A.D. : Ce qui me passionne, c’est la création d’un personnage, c’est-à-dire réussir à comprendre le sens d’un projet, à en décrypter les codes et à le servir tout en restant soi-même. Il y a plusieurs approches d’ailleurs dans ce process de création qui tient généralement à la personnalité du metteur en scène. Certains partent de la nature du comédien et s’inspirent de ce qu’ils voient au plateau pour composer le personnage. D’autres, comme Alexis Michalik par exemple, vont choisir quelqu’un qui colle à ce qu’ils ont en tête pour le rôle. Ensuite, charge au comédien de voir quelle est sa marge de manœuvre pour glisser à l’intérieur de ce costume déjà « taillé ». Dans tous les cas, j’écoute, je cherche à comprendre ce que veut l’autre et je m’adapte. Une fois en plateau devant un public, l’objectif est plutôt d’oublier l’aspect purement technique des choses pour gagner en disponibilité et incarner des vrais moments de vérité. Ce qui me passionne également, c’est passer d’un univers à un autre, d’une aventure artistique à une autre sans savoir de quoi demain sera fait. C’est excitant mais ça peut être anxiogène également. Personnellement, je contrebalance cette angoisse en créant en permanence à la fois dans l’écriture, la mise en scène même si, depuis trois ans, mon activité de comédien a pris un peu le pas sur tout ça.
Allez-vous souvent au théâtre ? Quel spectateur êtes-vous ?
A.D. : Oui, j’y vais souvent et je vois beaucoup de choses différentes car je suis curieux. Je ne suis pas forcément bon public (rire) mais quand un univers me « parle », mon sens critique s’estompe très vite, je me laisse porter. J’aime beaucoup les spectacles de Romeo Castellucci par exemple. C’est un plasticien qui met l’esthétique au service de l’histoire. Dernièrement j’ai beaucoup aimé Andorra au Théâtre 13, mis en scène par Fabian Chappuis, avec une jeune comédienne très talentueuse Elisabeth Ventura, qui parle du rejet de la différence religieuse, un thème qui résonne aujourd’hui de manière très forte.

Le Cas de la Famille Coleman (Mise en scène Johanna Boyé)
Avez-vous un rêve de théâtre ?
A.D. : Oui, j’ai même l’impression d’en avoir plusieurs ! A titre individuel, j’ai des rêves de collaboration avec des metteurs en scène, comme Guillaume Vincent qui a mis en scène un très beau spectacle qui s’appelle « Rendez-vous gare de l’Est », ou avec des comédiens que j’admire. Et puis des rêves plus collectifs, l’envie de contribuer à l’accomplissement de projets ou des personnes avec qui j’ai collaboré, l’envie de les accompagner là où ils/elles ont envie d’aller. En marge du théâtre, j’ai des rêves de cinéma, de mise en scène, même si les portes hélas sont beaucoup cloisonnées entre théâtre et cinéma, entre théâtre privé et théâtre public, avec parfois, et c’est regrettable, un certain mépris des uns envers les autres. C’est aussi le bémol de ce métier.
Merci Arnaud. Et si vous aviez un conseil à donner à quelqu’un qui a envie de devenir comédien ?
A.D. : Un conseil ? Difficile à dire…Je conseillerais simplement de ne pas céder trop vite à la facilité, par besoin de travail. Réussir à rester fidèle à la raison fondamentale pour laquelle on veut faire ce métier et ne pas l’oublier trop tôt.
Propos recueillis par Elisabeth Donetti
Pour aller plus loin : http://www.arnaud-dupont.fr/
LE CERCLE DES ILLUSIONNISTES EN TOURNÉE
Février: le 27 à Vernon
Mars: Du 2 au 5 à Amiens, le 9 à Joué les Tours, le 12 à Herblay, le 15 à Sion.
Avril: Le 7 à Cahors, le 19 à Ajaccio, le 21 à Bastia, le 29 à Cholet
Mai: Le 13 à Thuir
Du 16 au 21 février à 20h30 (16h le dimanche) au petit Théâtre Odyssée (Levallois-Perret)