
♥♥♥♥ Créé en 2014, pour les 20 ans de la compagnie Chicos Mambo, fondée par Philippe Lafeuille, et aujourd’hui succès international, le spectacle Tutu revient au Théâtre libre. Si, comme moi, vous aviez raté les précédents spectacles, ne passez pas à côté de ceux-ci !
Revisitant avec malice les incontournables de la danse classique, contemporaine et populaire (on reconnaîtra au passage un célèbre show télévisé), le chorégraphe et ses six danseurs nous embarquent pendant une heure vingt dans un spectacle étourdissant de drôlerie, de glamour et de performance technique. Sans oublier une touche de poésie apportée par la lumière qui sculpte habilement les corps des danseurs.
Chaque scène est l’occasion d’épingler avec humour les codes du milieu de la danse. Certains ne manqueront pas de reconnaître les célébrissimes Lac des cygnes, La Mort du cygne, le Boléro de Ravel… et bien d’autres. L’humour n’empêche jamais l’esthétique, au contraire, et chaque tableau est une réussite visuelle. Pour preuve, deux très belles séquences où l’attention du spectateur est focalisée sur les jeux de jambes des danseurs ou sur les mouvements du buste musclé de l’un d’entre eux.
Les costumes participent également à la réussite du spectacle. Les tutus se déclinent et se prêtent à toutes les fantaisies : tour à tour pantalons extralarges et extravagants, perruques colorées, « canards tutus », tenues de grands bébés, etc. Quant au jeune public, particulièrement séduit par le personnage désopilant du « vilain petit canard » qui rate tout ce qu’il entreprend, il rit à gorge déployée.
Quand, à la fin du spectacle, Philippe Lafeuille apparaît sur scène et propose de « tutuifier » la salle, difficile de rester impassible dans son fauteuil… Le public se lève dans un bel élan et en redemande.
Un divertissement de qualité qui permet de rire sans modération.
Le billet de Véronique
TUTU
Le Théâtre libre
4, boulevard de Strasbourg – 75010 Paris
du 27 avril au 9 juillet 2023.
Du jeudi au samedi à 19 h, dimanche à 15 h
Crédits photo : Michel Cavalca




Géniale chronique ! J’y cours en dansant !
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