♥♥♥ Casarès et Camus se rencontrent le 6 juin 1944, à Paris, jour du débarquement de Normandie. Elle a 21 ans, lui 30. Ils vivent une passion éphémère jusqu’en octobre, moment où la femme de Camus, Francine, revient d’Algérie. Casarès met alors fin à leur relation.

Le 6 juin 1948, ils se croisent par hasard boulevard Saint Germain, se retrouvent et ne se quitteront plus, jusqu’à la disparition d’Albert Camus dans un accident de voiture, le 4 janvier 1960. « Leurs lettres font que la terre est plus vaste, l’espace plus lumineux, l’air plus léger simplement parce qu’ils ont existé. » (Catherine Camus)

Pendant quinze années, éloignés souvent l’un de l’autre, mais ensemble toujours, partageant les mêmes enthousiasmes, les mêmes tourments, le même regard sur une époque particulièrement agitée où l’un et l’autre se construisaient, Albert Camus dans sa métier d’écrivain, Maria Casarès dans sa carrière de jeune comédienne.   

De 1944 à 1960, Albert Camus et Maria Casarès échangèrent plus de 865 lettres d’une grande richesse lyrique et émotionnelle, où ils chantent leur amour passionnel comme ils commentent les grands évènements de l’histoire qu’ils traversent. Jean-Marie Galey et Teresa Ovidio en ont retenu parmi elles une centaine avant d’être l’incarnation théâtrale de ce vibrant face-à-face mis en scène avec élégance par Elisabeth Chailloux. Sur scène, ils nous dévoilent non pas des mythes mais deux êtres fragiles, humains, sensibles, amoureux.

Le regard d’Isabelle

CAMUS CASARES, UNE GEOGRAPHIE AMOUREUSE

Théâtre des Gémeaux – Salle du Dôme, 10 rue du Vieux Sextier, 84000 Avignon

Du 7 au 31 juillet 2021, à 19h30 (relâche les 13, 20, 27 juillet)

Crédit photos : Valentine Galey

• 

• 

• 

•